Viser la mise en autonomie de l’élève ou l’efficacité de l’enseignement
Dans une perspective d’approche par la découverte, l’élève traite l’information complexe proposée par l’enseignant et construit ses apprentissages dans un contexte coopératif.
Dans cette optique, c’est moins ce que fait l’enseignant que ce que fait l’élève dans le cadre d’activités authentiques qui serait déterminant pour l’apprentissage. Par conséquent, c’est l’activité de l’élève plus que celle de l’enseignant qu’il parait opportun d’étudier.
L’enseignant conçoit l’activité et facilite l’engagement des élèves avec l’apprentissage construit par les élèves comme finalité. L’activité de l’enseignant serait importante dans sa dimension d’initiation de l’activité de l’élève qui est le réel élément crucial.
Dans cette perspective, nous allons prendre en considération des facteurs comme l’engagement, l’intérêt, la motivation, la coopération, la mobilisation… Dans ce cadre, l’enseignant est vu, non pas comme un gestionnaire des performances des élèves, mais bien comme un organisateur des conditions d’apprentissage.
Nous pourrions dès lors considérer qu’il n’y a pas dans l’absolu des pratiques enseignantes plus efficaces que d’autres dans l’absolu. Ce qui compte c’est l’engagement des élèves dans les activités, qui est fortement dépendant des contextes.
De plus, les pratiques enseignantes ne consistent jamais dans l’application stricte d’une méthode et d’un autre. Dans toutes les situations, l’élève reste l’acteur de son apprentissage. Nous pourrions en conclure que les facteurs de sa mobilisation propres aux élèves qui devraient surtout attirer notre intérêt.
Une faille liée à cette approche est que l’apprentissage des connaissances biologiques secondaires comme défini par Geary [2008] n’est pas naturel chez l’être humain et demande d’être encadré par un enseignant.
La théorie de la charge cognitive insiste sur le fait de respecter les limites de la mémoire de travail et de progresser du simple vers le complexe.
De plus comme l’expliquer dit Daniel T. Willingham [2010], le cerveau est conçu pour s’économiser et dès lors éviter de penser lorsque cela n’est pas nécessaire.
Viser l’activité de l’élève est trop limitatif, il convient d’étudier le cadre dans lequel le traitement cognitif génératif approprié est favorisé. Ce cadre dépend essentiellement des pratiques de l’enseignant.
À ce titre, l’enseignement explicite pose un cadre qui optimise et stimule l’apprentissage des élèves. Il est hautement compatible avec les mécanismes qui entretiennent l’auto-efficacité, la motivation l’attention ou la persévérance à la tâche.
L’enseignement explicite favorise très largement l’activité de l’élève et guide son apprentissage. Il met comme condition à l’acquisition de connaissance cette même activité de l’élève.